La Guerre de Poméranie

Mars 1

Au début du mois de mars la paix qui perdurait en Europe depuis un certain depuis un certain temps fut brisée par un modeste Etat du Saint Empire Romain Germanique: le duché de Mecklembourg. Depuis des années une grande tension existait entre le petit duché allemand et son voisin suédois. Le duc, considérait la présence suédoise comme une véritable infamie et était bien décidé à reprendre cette terre allemande et à libérer le peuple du joug des suédois. Les Suédois de leur coté, ayant appris des quelques défaites qu'ils subirent jadis étaient bien décidé à conserver cette parcelle de terre et avaient dans ce but débutés la construction de nombreux fortifications.

Ainsi, au début du mois, sans même une déclaration de guerre, le duc de Mecklembourg prit lui même la tête d'une armée regroupant pas moins de 8 500 hommes et entra en terre suédoise. Le duc avançait fièrement à la tête de sa grande armée, car si pour bien des nations 8 500 hommes ne représente que fort peu d'hommes, pour le petit duché germain cela représentait un effort considérable. Le duc était fier, droit sur son destrier, le regard haut, il avançait avec panache car il savait que chaque pas qu'il faisait le rapprochait un peu plus de la victoire et du triomphe. Durant les premiers jours, chaque jour de marche, il rêvassait. Il imaginait déjà les acclamations qu'on ferait de lui, la trace impérissable qu'il laisserait dans l'histoire, il se voyait en libérateur, il s'imaginait en conquérant. Il pensait au magnifique monument qu'il ferait construire pour illustrer sa victoire.
Prenant les Suédois par surprise, sans la moindre déclaration de guerre. Les armées du Mecklembourg purent ainsi progresser de plusieurs dizaines de kilomètre en quelques jours seulement sans rencontrer la moindre résistance. Le duc était persuadé de sentir déjà l'odeur de la mer, il imaginait voir les navires suédois fuir au long et il se voyait pousser des cris de victoire depuis le côte. Le sourire aux lèvres il laissa alors échapper un murmure:

- Fuyez ! Fuyez maudits Suédois ! Et sachez qu'ici je veille et que cette terre est à présent mienne !

Son général interpella alors le duc:

- Avez vous dis quelque chose votre majesté ? Que se passe-t-il ?

- Non mon cher, rien, rien... Continuons... répondit le duc avant de repartir dans ses pensées et ses rêves.

Mais soudainement, les rêves laissèrent place à la réalité. Une réalité bien plus cruelle. Un coup de canon retentit et un boulet vint au plein coeur de la formation de l'armée du Mecklembourg. Les cris des officiers retentir alors pour que l'armée se mettent en formation. Après plusieurs jours d'absence, les Suédois avaient enfin décider de réagir à l'invasion de leur terre. Ils avaient rassemblés une armée et étaient décidés à repousser les envahisseurs. Alors que les hommes s'agitaient pour se mettre en formation de combat, que les officiers hurlaient leurs ordres, que les sous-officiers les répétés, que les tambours commencèrent à raisonner plus fort pour mettre les hommes au pas et que les étendards se levèrent plus haut, le duc quand à lui était perdu. Son cheval de parade, agité et apeuré était tout aussi inquiet que lui. Du rêve le duc était passé à la détresse. Une détresse qu'on pouvait lire sur son regard. Le duc partit alors trouver refuge suffisamment loin du champ de bataille...

Puis la bataille s'engagea. Alors que l'armée du Mecklembourg, prise par surprise, n'eut pas le temps de mettre en place de manière efficace son artillerie, les Suédois avaient eux avaient eut le temps de se mettre en position et de disposer leur armée selon un plan de bataille étudié et calculé. Bien qu'ils étaient moins nombreux, à peine 4 000, ils étaient décidé à vaincre et à renvoyer le duc et son armée chez eux. L'infanterie du Mecklembourg et l'infanterie suédoise avancèrent alors lentement, face à face, afin d'être à porter de tir. Puis les ordres se firent entendre et les premiers coups de fusil retentirent. Des hommes tombèrent, les canons raisonnèrent. Malgré leur claire infériorité numérique, les Suédois tenaient bon. Il faut dire que la qualité de leur formation, leur discipline ainsi que bien entendu leur domination sur le plan de l'artillerie lors de cette bataille compensait largement leur faible nombre. Du moins jusqu'à ce que la cavalerie mecklembourgoise ne rentre en action. Lorsque les cavaliers lourds chargèrent, ils défèrent dans un premier temps la cavalerie suédoise ce qui leur ouvra le champ pour s'en prendre directement à l'artillerie suédoise. La manoeuvre était risquée mais les cavaliers allemands se distinguèrent par leur courage et leur force, ils purent ainsi anéantir l'artillerie suédoise. Sans cavalerie et sans artillerie le vent tourna rapidement et les armées ducales commencèrent à prendre le dessus.
Admettant la défaite, le général suédois sonna alors l'ordre de la retraite. Les Suédois fuirent. En effet, conscient qu'il ne pouvait plus remporter cette bataille il préféra une retraite à une débâcle. La guerre n'était pas finie et il avait encore une chance de renvoyer les allemands de là d'où ils venaient. Ils partirent alors plus à l'Est et se regroupèrent dans leurs fortifications, attendant de pied ferme les renforts venant du royaume. Certes ils avaient perdus une bataille, mais la guerre n'était pas terminé. Le général était bien décidé à résister et depuis leurs fortifications ils repousseraient les allemands !

Sortant de nul part, arrivant au galop sur le champ de bataille, le duc du Mecklembourg sortit son épée et son fourreau, puis la levant au ciel il se mit à crier:

- Fuyez ! Fuyez maudits Suédois ! Et sachez qu'ici je veille et que cette terre est à présent mienne ! Où que vous irez vous ne pourrez échapper à ma lame.

Puis les germains comptèrent leur mort. La victoire leur avait sourit mais nombreux étaient ceux qui avaient périt. Le général savait alors que vaincre les Suédois ne serait pas chose aisé, mais suivant les ordres et ne parvenant à lutter contre l'enthousiasme du duc, ils reprirent la marche. Jusqu'à arriver devant l'une des plus importante fortification du pays, là où la presque totalité des suédois avaient trouvé refuge. Les allemands, conscient que la chute de ce fort leur permettrait de conquérir toute la région et de mettre un terme à la guerre en débutèrent le siège. Un siège qui sera sans doute long et difficile et que les Allemands auront du mal à remporter seul.

A la fin du mois un messager vint au pas de course à la tente du duc. Essoufflé, il se présenta et transmit un message de la plus haute importance au général. Puis le duc vit le regard du général se décomposer à la lecture du message. Le duc l'interpella :

- Que ce passe-t-il donc ?!

- Votre Majesté, répondit le général, mes hommes me rapportent que plusieurs dizaines de milliers de suédois ont débarqués plus à l'Est. Dans quelques jours ils auront rejoins notre position. Nous devons partir...